Lecture d’oeuvres
La Sainte Trinité
La Sainte Trinité
C’est la toute première de ses œuvres de grandes dimensions. Le dogme de la Trinité est instauré par le Concile de Nicée, réuni par l’empereur Constantin, en l’an 325. C’est le mystère principal du christianisme catholique. Les trois personnes divines, masculines selon la tradition hébraïque, parfaitement égales, sont représentées ici dans la tradition médiévale et moderne. Le Père, un vieillard noble et serein, soutient la croix du Fils, pantelant, supplicié pour le rachat des hommes, inspiré par l’Esprit qu’incarne la traditionnelle colombe. Le peintre a manifestement privilégié le Crucifié de l’Évangile qui domine le séjour terrestre où l’on retrouve les montagnes de l’Ariège. Le tableau s’éclaire par son registre inférieur et s’assombrit dans le haut, peut-être pour souligner le mystère céleste ou, plus simplement, selon la volonté de l’artiste, pour ne pas rivaliser avec la luminosité des vitraux du chœur.
Sainte Anne, la Vierge et l’Enfant.
On retrouve le même souci dans la seconde composition qui fait pendant à la première et l’équilibre. Elle illustre un autre mystère, la filiation féminine du Christ. Marie est la mère de Dieu, elle-même fille de sainte Anne. A part les trois auréoles, il n’y a aucune symbolique dans ce groupe qui figure une famille matriarcale. La lumière du registre inférieur semble provenir des visages, calmes, sereins, rayonnants, tandis qu’en haut, dans le ciel mystérieux, on devine les séraphins qui déploient leurs draperies protectrices. Devant le groupe, l’artiste a placé « Jean l’Immergeur », le Baptiste, qui précède et annonce Jésus, et qui porte déjà, sa ceinture de peau sur la hanche.
Louis Carsalade
L’instituteur qu’il était, ancien hussard de la République, avait su innover dans l’école communale de Saint-Laurent- sur-Save où il enseigna avec son épouse. Humaniste, homme de culture et de réflexion, Louis Carsalade fut considéré par le peintre comme l’un de ses meilleurs amis. Louis Carsalade est mort en 2011, à 90 ans. On lui doit un livre « Lagorre en Haute-Save », publié par l’Association Savès Patrimoine et l’Office Municipal de L’Isle-en-Dodon,