Robert Marteau est aussi l’un des amis chers de René Gaston-Lagorre.
Robert Marteau se rappelle la façon dont il a connu le peintre :”Je crois avoir connu Lagorre par notre ami commun Auguste Lafront, Paco Tolosa en tauromachie et le premier lien concret que j’aie eu avec René reste cette aquarelle montrant un picador sur son cheval“…
Ensemble, ils partagent l’amour de l’art, mais nourrissent aussi une même passion pour l’Espagne, pour la corrida et le plaisir de se retrouver parfois à la campagne…
Quand il écrit à son ami Louis Carsalade, voici ce que Lagorre dit de Robert Marteau:
“Je suis de votre avis sur le commentaire de Robert Marteau. Notre amitié s’est nouée entre les années 1960 et 1962, pendant mes années parisiennes. C’est un vrai poète et rien du métier de peindre n’est étranger à sa vision.“
Robert Marteau, poitevin d’origine a longtemps vécu au Canada, dont il a pris la nationalité avant de revenir vivre à Paris. Il est l’auteur d’une œuvre importante tant en prose qu’en poésie. Il recevra en 2003 le Prix de poésie Charles Vildrac de la Société des Gens de Lettres pour son recueil Rites et offrandes. Il reçoit en 2005 le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française.
C’est lui qui préfacera dans un langage empreint de poésie chacun des cinq catalogues d’exposition de René Gaston-Lagorre quand la galerie Weiller exposera les tableaux du peintre à Paris de 1987 à 2003 , lui aussi qui créera un livre d’artiste faisant dialoguer poésie et peinture, un livre au tirage très limité, ce qui le rend d’autant plus précieux.
Robert Marteau entraînera René Gaston-Lagorre dans son sillage et fera collaborer ce dernier à la revue franco-canadienne “Exile Quaterly” dont René exécutera au moins quatre couvertures.
En 2023, pour fêter les 50 ans de parution de la revue, honneur sera rendu à René Gaston-Lagorre comme en témoigne l’affiche du cinquantenaire des éditions Exile.
Robert Marteau est l’auteur d’une œuvre importante en prose et en poésie dont :
Royaumes, poésie, Paris, Seuil, 1962.
(réédition: Royaumes – Travaux sur la terre – Sibylles, Paris, «Orphée», La Différence, 1995)
Travaux sur la terre, poésie, Paris, Seuil, 1966.
Des chevaux parmi les arbres, roman, Paris, Seuil, 1968 ; Seyssel, Champ Vallon, 1992.
Les vitraux de Chagall, essai, Paris, Mazo, 1972 ; New York, Tudor, 1973.
Pentecôte, roman, Paris, Gallimard, 1973.
Venise en miroir, Quimper, Calligrammes, 1987.
Comte de Villamediana, Poésies, traduction, Paris, «Orphée», La Différence, 1989.
Forestières, prose, Paris, Métailié, 1990.
Fragments de la France, poésie, Seyssel, Champ Vallon, 1990.
Luis de Góngora, Première Solitude, traduction, Paris, «Orphée», La Différence, 1991.
Le jour qu’on a tué le cochon, roman, Seyssel, Champ Vallon, 1991.
Cortège pour le Corbeau, poésie, Quimper, Calligrammes, 1991.
Liturgie, poésie, Seyssel, Champ Vallon, 1992.
Huit peintres, prose, Paris, La Table Ronde, 1994.
