René Gaston-Lagorre
Les thèmes
Peintures religieuses
En 1933, René Gaston-Lagorre participe au concours organisé par l'école Des Beaux-Arts de Toulouse. Tous les élèves doivent y interpréter picturalement le sujet biblique ainsi libellé : Caïn dit au Seigneur : ``Je serai fugitif et vagabond sur la terre`` (La Bible, Gen., L.IV, vers.14). René Gaston-Lagorre obtient le 1er prix ce qui lui permettra d'intégrer l'École nationale des Beaux-Arts de Paris. Le peintre va puiser son inspiration dans le fait religieux et réaliser de très nombreuses peintures et fresques ayant pour thème la mythologie chrétienne.Le jeune artiste, passionné d'hagiographie va y révéler son talent.
PEINTURES LAIQUES ET RÉPUBLICAINES
Dans ces peintures, René Gaston-Lagorre donne à voir une certaine idée de la France. Les principes fondamentaux de la République sont affirmés et célébrés. Placées dans des édifices publics, symboles de l'État, ces toiles augurent moins d'un souci ornemental que d'un souci moral, éducatif voire mémoriel.
LES PAYSAGES DE LAGORRE
Le peintre nous offre de nombreux tableaux paysagers. Paysages de montagne, d'un côté comme de l'autre des Pyrénées, paysages où se lisent la rudesse du climat et la dureté de la vie qu'on y mène. Paysages lumineux du bassin méditerranéen, des paysages qui l'ont enchanté quand il a séjourné en Espagne, en Italie ou au Maghreb. Puis, comme en contrepoint, ces autres paysages, ceux de la Normandie où les ciels s'ourlent le plus souvent de lourds nuages gris ...
LE PASTORALISME
La vie des bergers dans les cabanes d'estives et leurs activités, -garde des troupeaux et fabrication fromagère -, leurs rencontres avec les chasseurs d'isards sont dans la peinture figurative de Lagorre des thèmes de prédilection. La représentation picturale du pastoralisme que nous propose Lagorre nous semble issue de deux héritages culturels différents, l’un profondément religieux, l’autre plus spécifiquement artistique qui doit être mis en lien avec l’histoire de l’art.
LES MONTREURS D'OURS
C’est là, dans les Pyrénées que tout que tout a commencé, en Espagne d'abord avec les bohémiens et en Ariège ensuite ... La misère qui règne sur les versants pyrénéens au XIXe siècle va pousser des paysans à capturer des oursons puis à les dresser et les élever pour aller de village en village servir d'attraction en échange de quelques pièces. Dans les vallées d'Ercé et d'Ustou, en Ariège, certains de ces oussailès, accompagnés de leur ours muselé et guidé par un anneau fiché dans les naseaux, partiront jusqu'en Amérique... depuis, comme on le sait, l’actualité de l’ours est toujours très vive dans ce département !
MONTSÉGUR
« Lagorre a toujours été profondément touché par le drame cathare et son``Montsegur`` mérite une attention particulière. Il est facile de découvrir dans ce tableau toute la pureté avec laquelle le peintre du Couserans a voulu décrire ce temple qui fut celui du soleil avant d’être celui de la perfection. La rudesse des couleurs, la sobriété des lignes qui s’en dégage, la nuit éternelle qui baigne les longues murailles sont comme autant de cris poussés très fort pour dénoncer la souffrance des Parfaits.» J-L. Causse in La Vie du Couserans, n° 11, juin-juillet 1968 . Exposition R. Lagorre. Seix
L'ESPAGNE AU COEUR, LES FIGURES DE L'ERRANCE
Les nombreux voyages en Espagne effectués par le peintre l'ont profondément ému. Sous des ciels incendiaires, à coups de larges aplats de jaunes et de mauves, Lagorre représentera le départ des gitans et leur cheminement dans leurs vétustes roulottes de bois. Il retiendra aussi de l'Espagne -et de son amour pour Daumier- le héros de Cervantès, Don Quichotte, cette autre figure de l'errance qui chemine en compagnie de Sancho. Séduit par l'Andalousie l'artiste peindra Ronda, berceau de la corrida mais c'est à la ville de Tolède, qui accueillit El Greco, venu de Crète, qu'il rendra un hommage appuyé avec des toiles flamboyantes...