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Autres œuvres d’inspiration religieuse

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Les Fonts baptismaux de l’église paroissiale saint Etienne de Seix (Ariège).1953

Cet ensemble est constitué de quatre tableaux de format rectangulaire vertical, cintrés dans leur partie supérieure. Les tableaux font référence à deux édifices religieux : l’église comme en témoigne la célébration d’ Etienne, le saint patron paroissial mis en scène devant l’église mais aussi la chapelle Notre Dame de Pitié sur laquelle la Vierge à l’Enfant semble poser un regard bienveillant. On retrouve dans la composition générale de ces quatre huiles sur panneaux le même procédé de construction que dans la fresque murale de l’église de Saint-Laurent-sur-Save : le haut de la toile est consacré au monde céleste (pars cœlestis), le bas au monde terrestre (pars terrestris)

La vision de Saint Antoine de Padoue

Sur cette très ancienne gouache datée de 1939 et signée, le peintre a représenté la vision de Saint Antoine. Au dos de la gouache figurait encore la carte ayant servi de “modèle”.

Scènes de la Nativité

« …Pas de courtines festonnées

Pour préserver l’enfant du froid,

Rien que des toiles d’araignées

Qui pendent des poutres du toit.

Il tremble sur la paille fraîche,

le cher petit enfant Jésus,

Et pour l’échauffer dans sa crèche.

L’âne et le bœuf soufflent dessus… »

Théophile Gautier, Émaux et Camées, « Noël »

Les représentations de la Vierge …

Faut-il y voir un signe malicieux du destin ? L’une de ces ironies du sort que la vie nous réserve parfois ? Il est en tout cas amusant de constater que le père du peintre se prénommait Joseph et sa mère Marie et que les représentations de la Vierge mais aussi, plus largement, les gestes de maternité, jalonnent l’ œuvre du peintre.

Ainsi en est-il de la Vierge à l’isard qui décore le mur de la chapelle de Salau, perchée dans l’une des hautes vallées du Haut Couserans. Un tableau qui semble renouer avec le style figuratif bien qu’il ait été peint seulement quelques mois avant le décès du peintre …

Rarement seules, les Vierges de Lagorre sont le plus souvent représentées accompagnées de l’ Enfant Jésus, qu’elles présentent au monde

La représentation très académique initiale évolue au fil du temps et au final les Vierges de Lagorre perdent de leur caractère sacré au profit d’une plus grande humanité. Elles apparaissent alors comme les médiatrices entre le monde céleste et le monde terrestre. Ainsi La Vierge à l’isard se laisse-t-elle aller à jouer avec son enfant comme le ferait n’importe quelle mère

un enfant facétieux qui semble bien vouloir lui échapper, glissant de ses genoux pour tenter de caresser le museau tout du jeune isard que l’animal, poussé par la curiosité, tend vers lui. Cette Vierge souriante, entièrement parée de bleu et de blanc, les couleurs mariales, concilie tendresse et grâce féminine.

… et les gestes de maternité

Les gestes d’amour et de maternité prodigués par la Vierge à l’enfant Jésus dans les tableaux d’inspiration religieuse se diffusent et se perpétuent dans les représentations de scènes profanes.

Ainsi peut-on passer tour à tour, par le biais de tableaux de facture très différentes, d’une Vierge « nabi » qui semble couver des yeux l’enfant qu’elle porte sur son sein dont le visage se dessine avec délicatesse et dont le vêtement somptueux somptueux et très décoratif rappelle l’influence du maître Maurice DENIS, à cette autre Vierge cubiste, très amusante dont l’enfant semble être une réplique miniature.

Ainsi voit-on également au sein même de l’église, cette femme en cuirasse, semblable à Jeanne d’Arc symbole de la Patrie, tenir avec compassion dans ses bras son enfant « mort pour la France » et cette autre mère éplorée, voilée comme la Vierge, qui sur le mur de la salle de la mairie de L’isle en Dodon porte le cadavre de son enfant fusillé par les soldats allemands.

Le point commun qui anime et relie toutes ces femmes est, à l’image de Marie le geste de protection dont elles entourent leur enfant. Sans doute le peintre pensait-il à sa propre mère, très aimante et prénomméee Marie elle aussi.

Vierges et madones andorranes et espagnoles

Souvent aperçues dans les chapelles romanes essaimées dans les montagnes du Val d’Aran, le peintre représente également ces vierges de petite taille, qui trônent en majesté. Elles tiennent l’enfant-Dieu sur leurs genoux avec la rigidité propre aux Vierges médiévales à l’instar de la Vierge de l’église Notre Dame du Bon Port à Gavarnie.

…mais l’artiste peint également cette Madone que l’on vénère avec ferveur dans toute l’Espagne, celle que l’on peut admirer dans le quartier très populaire del Arco de Séville où elle est érigée, au-dessus du grand autel de la basilique éponyme, La Macarena. Entourée de reliques précieuses, cette Vierge est honorée comme nulle autre lors de la procession des fêtes saintes de Séville en raison de sa beauté et de son accoutrement somptueux, une couronne en or et des larmes en diamant. Cette Vierge est considérée comme la protectrice des toreros et ces derniers la prient avec ferveur avant le combat.

Comme s’ ils s’interpénétraient, les gestes de maternité prodigués par la Vierge se retrouvent dans les toiles profanes chez ces mères croisées au quotidien ou au hasard des voyages …

 

Les représentations du Christ

Le peintre s’essaye à toutes les possibles représentations du Christ, nous le montrant crucifié et insistant le plus souvent sur la souffrance et la douleur de celui qui est censé endosser tous les pêchés des hommes. Il choisit toutefois de représenter parfois le Christ Glorieux qui s’élance vers le ciel porté par les forces célestes à la façon des figures del Greco (Couflens) ou de nous le montrer en pleine gloire.(St Laurent sur Save )

Plus émouvants, plus humains sont ces visages du Christ portant sa lourde couronne d’épines, un visage dont les yeux clairs semblent souvent embués et comme emplis de larmes et de tristesse.