En 1954, Emile Lagardelle, maire de Boussens , commande à son tour au jeune peintre de décorer la salle de réception de la mairie en évoquant l’évolution économique du village à travers ses ressources agricoles et industrielles.
Dans les sept grandes toiles que va exécuter le peintre, le cycle des saisons est illustré par des scènes de vie quotidienne : gardiennage des troupeaux, affûtage de la faux, récolte du blé , scènes de battage, de vendange ou de gavage des oies. Ces toiles unissent toutes les générations du plus jeune au plus vieux.
Si chacune d’entre elles présente donc un intérêt quasi sociologique et historique -l’usine à gaz de Boussens fraîchement construite évoquant, tout comme Cybèle pour la Terre, richesse et prospérité-, c’est leur aspect artistique qui ne laisse de surprendre : chacune des toiles verticales est en effet divisée en trois zones, l’utilisation de la couleur étant réservée à la seule zone centrale.
Autre particularité de ces toiles, l’utilisation des drapés qui semblent « dévoiler » des scènes secondaires à la manière d’un rideau de théâtre qui s’entr’ouvre laissant le spectateur découvrir la scène.
Le 26 juin 1955, le ministre Maurice Bourgès-Maunoury, ancien maire de Bessières, député de la Haute-Garonne, inaugurera la salle de réception du premier étage de la mairie de Boussens , rendant ainsi hommage au peintre. Les sept toiles du peintre y figurent toujours et sont visibles sur rendez-vous.
